Licenciement à Cora : "une affaire de contrat de travail, pas de travail du dimanche" selon un avocat

Le licenciement d'une salariée du magasin Cora de Saint-Malo pour avoir refusé de travailler le dimanche est "une affaire de contrat de travail, pas de volontariat du travail le dimanche", affirme mercredi un avocat spécialisé en droit social. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Les commerces de travail alimentaire, comme Cora, ont une dérogation de droit pour ouvrir le dimanche matin jusque 13 h. Un salarié qui refuse de travailler le dimanche s'expose à un licenciement pour faute grave pour insubordination", a expliqué à l'AFP Saïd Sadaoui, du cabinet BRL avocats. Dans cette affaire, "la question n'est pas celle du travail le dimanche mais le fait que le contrat de l'employée, depuis 18 ans chez Cora, prévoyait qu'elle travaillait du lundi au samedi et n'a pas été modifié lorsque Cora a décidé d'ouvrir le dimanche" en 2018, a-t-il résumé.
 
Pour l'avocat, cette mention "du lundi à samedi" avait peut-être été mise par l'employeur à l'époque pour s'assurer que "le salarié accepterait bien de travailler le samedi".

"C'est un contentieux comme il en arrive régulièrement quand une organisation du travail est modifiée mais que l'employeur n'adapte pas le contrat", souligne-t-il. Cette dérogation de droit existe aussi pour toute une série d'activités, listées dans le code du travail, dont le fonctionnement ou l'ouverture est rendu nécessaire "Cela n'a rien à voir avec les dérogations d'ouverture de commerces temporaires ("les dimanches du maire") ou géographiques (zones commerciales ou touristiques créées par la loi Macron) qui elles reposent sur le volontariat des salariés", souligne M. Sadaoui.

Dans ces cas, le code du travail prévoit que "le salarié qui refuse de travailler le dimanche ne peut faire l'objet d'une mesure discriminatoire" et que "le refus de travailler le dimanche ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement".
    
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information